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Une ligne électrique enterrée pour sécuriser la Bretagne

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Une ligne électrique enterrée pour sécuriser la Bretagne Empty Une ligne électrique enterrée pour sécuriser la Bretagne

Message par Admin Lun 15 Jan - 21:31

Par Loïc Chauveau le 15.01.2018 à 12h50

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a inauguré ce 15 janvier 2018 une ligne à haute tension enterrée de 76 km de long. Cette prouesse technologique renforce la distribution électrique d’une région qui cherche à améliorer son autonomie énergétique.

TRANSITION. Jean-Yves Le Drian, toujours un pied en Bretagne. Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a inauguré le 15 janvier 2018 la fin d'un chantier d'un coût de 120 millions d'euros, exceptionnel à plus d'un titre, et dont était responsable Réseau transport d'électricité (RTE, gestionnaire des lignes à haute tension et filiale à 100 % d'EDF). C'est la première fois en France qu'est réalisée une liaison de 225 000 volts enterrée sur 76 km. Elle permet de sécuriser une alimentation électrique extrêmement fragile. Et la ligne est d'une importance cruciale pour l'avenir d'une Bretagne en pleine transition énergétique.

Le chantier a consisté à tracer entre Lorient (Morbihan) et Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) une tranchée de 1,5 m de profondeur et 70 cm de large pour y déposer trois câbles de transport d'électricité et deux de fibre optique dont une partie est utilisée pour télécommander et surveiller l'installation. Le chantier s'est déroulé par tronçons de 200 à 1800 m de long, en raison de nombreux obstacles. La ligne traverse en effet 130 exploitations agricoles, 56 cours d'eau et deux voies ferrées.
Une ligne électrique enterrée pour sécuriser la Bretagne Sans_697

Le trajet de la ligne enterrée. Copyright RTE

Il a fallu donc négocier au coup par coup le passage des engins nécessitant une emprise de 50 m de large et indemniser les agriculteurs. Les zones humides ont fait l'objet d'une attention particulière du fait de la présence d'espèces végétales et animales rares, obligeant parfois à suspendre les travaux pendant les périodes de reproduction ou d'hibernation. RTE s'était ainsi engagé à restituer les milieux agricoles et naturels dans l'état d'origine et de compenser les destructions lorsque cela n'était pas possible. Ces travaux ont duré 26 mois sans aucune protestation, ce qui est rarement le cas pour des lignes aériennes, fustigées pour les atteintes au paysage et les effets redoutés sur la santé humaine et animale.


Une mutation profonde de l'alimentation électrique bretonne

Cet investissement repousse le spectre de la panne générale. La Bretagne est une "péninsule électrique", c'est-à-dire qu'elle se situe en bout de réseau de distribution sans grande source de production. À part le barrage hydroélectrique de Guerlédan (Morbihan) et l'usine marémotrice de la Rance (Côtes-d'Armor), la région n'avait jusqu'au début de ce siècle aucune autre source de production si bien qu'elle assurait 3 % de sa consommation seulement. Son alimentation provient des centrales nucléaires de Normandie pour le nord et de celles de la vallée de la Loire au sud. Le lien entre Lorient et Saint-Brieuc permet de relier ces deux sources et d'éviter ainsi que l'une d'elles ne s'effondre sans aucun recours d'alimentation. C'est pourquoi le programme est baptisé "filet de sécurité" par RTE.

Une interconnexion avec l'Irlande en projet

Le deuxième objectif, c'est d'assurer un débouché aux parcs éoliens qui se construisent sur ce territoire en dépit des zones d'exclusion imposées par les radars de l'armée. Le Schéma régional climat air et énergie (Scrae) prévoit de doubler la puissance installée d'énergie renouvelable pour atteindre 1800 mégawatts (MW) d'éolien et 400 MW de solaire dès 2020. La Bretagne ambitionne également le développement de 1500 MW d'éolien offshore d'ici à 2030. Aujourd'hui, la région couvre en production 14 % de sa consommation alors que cette dernière a augmenté de 11 % entre 2006 et 2016, en raison d'une croissance démographique (+ 200 000 nouveaux habitants). Elle souhaite être à l'heure des engagements de la France d'atteindre 40 % en 2030. Pour recueillir ces productions décentralisées, le réseau doit s'adapter. La ligne Lorient-Saint-Brieuc en est un maillon essentiel.

La mutation énergétique de la Bretagne ne fait que commencer. RTE étudie la création d'une ligne sous-marine avec l'Irlande avec son homologue EirGrid et doit déposer un projet cette année. Il s'agit de mutualiser la production électrique des éoliennes terrestres et offshore qui vont se multiplier dans les prochaines années sur la façade atlantique. En 2030, la Bretagne ne sera plus ainsi une "péninsule électrique" mais un des maillons d'un réseau européen de mise en commun de la production des énergies renouvelables.

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